Auteur d'un incroyable cliché pris lors de la cinquième édition du challenge des Trois clochers, qui accueillait la troisième étape du Super 16 masculin, Michel Pastré revient sur "les dessous de cette photo". Il évoque également ce rendez-vous du sud-Ardèche désormais devenu incontournable au calendrier national.
Michel Pastré lors du Challenge des Trois Clochers
(photo : Alain Delichiere en arrière plan
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle
Michel Pastré. J’habite à Lavilledieu (Ardèche). Je suis viticulteur en retraite depuis l’an dernier. Je suis également correspondant local de presse pour Le Dauphiné Libéré et La Tribune. Bouliste, j’écris beaucoup d’articles sur le Sport Boules. Depuis 2012, le Comité Bouliste Départemental de l’Ardèche m’a intégré au sein de son bureau permanent pour m’occuper de la communication. A ce titre, j’ai lancé, fin 2013, un nouveau site Internet départemental «
CBD07 », qui, en septembre dernier, a dépassé les 150 000 visiteurs.
L'incroyable cliché avec Frédéric Ascenci et Grégory Chirat
Vous avez pris cette incroyable photo lors du concours national des trois clochers. Pouvez-vous nous raconter son histoire ?
Cette photo n’est que le fruit du hasard et d’une chance inouïe pour que ce but rouge ne se trouve positionné sur le nez de Grégory Chirat, alors qu’il se trouve derrière Frédéric Ascenci qui le lance. Pour le challenge des Trois clochers, j’ai besoin d’une grande quantité de photos pour alimenter le site internet, les journaux pour lesquels je travaille, les documents de travail de l’association des trois clochers où je m’occupe de la communication. Je mitraille donc à tout va pendant les trois jours de ce grand événement bouliste.
En visionnant mes prises de vues sur l’écran de mon appareil photo, j’ai senti la bonne affaire et je languissais de charger tout cela sur mon ordinateur pour voir plus précisément. Et là, le pied ! le truc qu’il est quasiment impossible de faire volontairement d’autant que le but est calé au millimètre près sur le nez de Grégory !
Quelle utilisation et quel écho en avez-vous eu ensuite ?
Je n’ai pas utilisé cette photo mais je l’ai montrée à Christian Marres, le grand patron du challenge des Trois clochers avec qui je travaille sur les divers documents de communication de cet événement. Il était enthousiasmé et m’a demandé de la lui transférer pour la faire passer à Grégory Chirat. J’ignorais alors qu’il allait la transmettre à Sport Boules DIFFUSION.
Lilian Rivaux lors de l'édition 2015 du challenge des Trois clochers
Auriez-vous une autre anecdote similaire qui vous serait arrivé autour d'un de vos clichés ou celui d'un de vos confrères - ou une photo qui vous aurait touché à titre personnel ?
Figurez-vous que l’an dernier, toujours pour le Challenge des Trois clochers, je shootais à tour de bras, mitraillant tout ce qui bougeait. Ainsi, je faisais une série de prises de vues du jeune espoir bouliste, Lilian Rivaux, alors qu’il disputait les demi-finales. L’élégance et la limpidité de son geste notamment lors de son lâcher de boule m’intéressaient beaucoup.
En visionnant les photos sur l’ordinateur, j’ai été surpris de trouver sur l’une d’elles la boule dans le blason d’une publicité Dacia de la banderole plantée derrière le jeu ! Mais c’était moins amusant que ce but rouge.
Que représente le concours des Trois clochers pour le Sud Ardèche ?
Le challenge des Trois clochers, c’est le grand événement bouliste de l’Ardèche méridionale mais c’est aussi un grand événement tout court, avec des retombées économiques importantes hors saison touristique. Le dynamisme bouliste local n’est certainement pas étranger au fait que le secteur bouliste d’Aubenas a enrayé sa chute des licences et prévoit même une augmentation cette saison.
Les bénévoles sont motivés et participent avec beaucoup d’enthousiasme à l’organisation. Les sponsors sont conscients de la portée de l’événement et le soutiennent efficacement. Les municipalités jouent le jeu et travaillent en bonne coopération entre elles et les trois amicales boules organisatrices.
La place des Combettes à Villeneuve-de-Berg, théâtre des
phases finales du challenge des Trois clochers
Pour conclure, votre regard sur la cinquième édition qui vient de s'écouler ?
Cette cinquième édition a souffert de la pluie le samedi mais, une nouvelle fois, la magie des boules a joué. Chaque année, l’organisation franchit des caps et on croit toujours que l’on ne pourra pas faire mieux l’année suivante. A chaque fois pourtant, il y a une nouveauté et c’est toujours mieux. Pour réussir ce genre de chose, il faut un rêveur un peu fou, doublé d’un travailleur acharné pour labourer le terrain afin de trouver le nerf de la guerre, les finances. On l’a avec Christian Marres.
Le plus étonnant est qu’il arrive à convaincre une centaine de bénévoles et trois amicales boules de le suivre comme un seul homme dans ses délires, qui deviennent des réalités. Il faut aussi avoir une bible des boules : nous l'avons avec Patrick Verne. Il y a aussi un petit noyau qui œuvre dans l’ombre toute l’année. Voilà la recette est simple !
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